REGARDS CROISÉS ENTRE LES PATIENTS DE LADAPT LOIRET ET LUCILE CHOMBART DE LAUWE
Extrait du discours d’inauguration par Marie Padilla - 5 Juillet 2024 -
“Le 24 avril 2013, à 11 heures du matin, je suis moi aussi, à l’instar de Julie et de tant d’autres de mes compagnons d’infortune, rentrer dans un nouveau monde. Ce monde s’appelle Ladapt.
Le 24 avril 2013, à 14 heures, j’ai voulu pour ainsi dire m’enfuir : j’ai appelé David et je lui ai demandé de venir me chercher. Je refusais ni plus ni moins cette nouvelle condition qui m’était imposée : celle du handicap, de la souffrance, de la différence pensais-je à ce moment-là.
Le 24 avril 2013 à 15 heures, Djibril, Nathalie, Sandrine et Arnaud se sont précipités dans ma chambre pour me parler, m’écouter, me soutenir, me soigner. Ils m’ont convaincue.
Au fil du temps, ce nouveau monde est devenu mon monde, ce nouveau corps ne m’était plus étranger.
Au fil des années après quelques « stages comme on dit entre nous » au sein de Ladapt (le dernier en date était en avril dernier), je me suis totalement épanouie dans cette nouvelle vie. Et je suis finalement devenue la personne que j’ai toujours rêvé d’être.
Mais surtout, et j’insiste sur le SURTOUT, Ce nouveau monde, mon nouveau monde est peuplé de personnes extraordinaires. Dont 3 que je voudrais mettre à l’honneur ce soir :
Il y a David (bon, lui c’est un peu spécial il faisait déjà partie de mon ancien monde et il ne m’a jamais abandonnée). Et cela c’est extraordinaire !! Beaucoup de mes compagnons et amis de Ladapt n’ont pas eu cette chance et sont laissés sur le bord de la route comme les chiens en période de vacances.
Aussi, rendons hommage à nos conjoints et à nos proches qui restent envers et contre tout.
Il y a Vincent. Grâce à son implication, sa maitrise exceptionnelle de l’univers de la santé et du social, sa bienveillance et son engagement, Ladapt Loiret est un centre modèle où il fait bon vivre et travailler.
Et lucile, infirmière et artiste photographe qui porte avec David et Vincent depuis bientôt 2 ans le projet corps étranger. Voici ce que Lucile dit « À l’arrivée dans le centre, la découverte de toutes ces personnes en souffrance atteint parfois le moral, « surtout de voir les plus jeunes ». La difficulté éprouvée de supporter les jours qui se répètent, la trotteuse de l‘horloge murale qui défile, la même distance avec le monde extérieur peut être ressentie et rapproche les patients. Une compréhension de ce que vit l’autre, un même humour. Le bonheur de quelques échanges. À cet endroit se développe une immense empathie, un regard bienveillant pour ceux qui traversent, eux aussi, cette même zone, ce même espace suspendu, cette même bulle. Et finalement, on ne parle plus tant de la prothèse que de celui qui la porte, de l’humain autour, de ce qu’il traverse. De ce que, ensemble, les patients traversent “…
MERCI A NOS PARTENAIRES ET SPONSORS : PREFETE DE LA REGION CENTRE VAL DE LOIRE, DIRECTION RÉGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES, RÉPUBLIQUE FRANÇAISE, AGENCE RÉGIONALE DE SANTÉ CENTRE VAL DE LOIRE, LADAPT, PROTEOR.
